The self blossomCollage papier original @VictoireSatto
Qui m'emmène sans m'emporter
Qui me tient sans me prendre
Qui m'aime sans me vouloir*
Moi j’ai jamais rien compris au fonctionnement du couple « Tradi ».
Des confs d'Alain Finkielkraut aux séries B vanillées, des bouquins romanesques à l’observation scrupuleuse des autres, rien de ce qui est pré-établi n’a eu raison de mon indépendance.
Toutes les étoiles polaires
Et les étranges prières
Que vous faites pour me plaire
Me désespèrent je suis sincère*https://www.instagram.com/explore/tags/amour/*
Je ne juge en aucun cas celles & ceux qui sont épanoui·e·s dans un schéma ou celles et ceux qui essaient. J’ai été profondément amoureuse plein de fois, je conçois qu’on puisse se sublimer dans une relation et magnifier son existence à la lier à un·e autre, mais la pureté des sentiments n’est pas nécessairement pour moi associée à un décorum et un ordre des choses universellement admis comme étant le bon.
Je n’ai aucune réponse. Avec les années, cultiver les questions ne me dérange plus. L’âge d’être en couple, l’âge de penser sérieusement à avoir des enfants, anticiper celui de ne plus pouvoir en avoir, être « Au moins dans la construction » comme si ce qu’on bâtissait à côté d’une relation ne valait qu’à moitié au yeux de l’ordre social, sans un·e être qui viendrait nous « Compléter ».
La seule certitude que j’ai peut-être (quel non sens que cette phrase à peine commencée), c’est qu’on devrait toujours être bien avec soi avant de choisir un deux. Que les fragilités s’additionnent et s’amassent sous un tapis d’apparences. Que s’assurer que l’autre tient debout, à côté de nous-même, avant de se décider à co-exister, est la meilleure méthode préventive d’une relation toxique, corolaire du syndrome du·de la sauveur·euse qui lui tend les bras. Et peut-être aussi, que « C’est pas parce que c’est marqué quelque part ou dit un peu fort que c’est forcément comme ça qu’il faut faire. Et tous les gamins ne le savent pas ».***
La meilleure façon d'être heureux avec quelqu'un est d'apprendre à être heureux·se seul·e. Ainsi la présence de l'autre est un choix et non une nécessité. Ça, j’ai mis longtemps à le comprendre, pas parce que je n'étais pas bien seule, au contraire, « Avec moi je ne m’ennuie jamais**** », mais parce qu’on m’a fait de nombreuses fois comprendre que le choix de ne pas faire du couple, de la quête de « LA personne de ma vie » mon lifegoal, n’était pas normal. En cherchant à coller à cette normalité, je rendais la présence de l’autre nécessaire pour les mauvaises raisons, et j’attendais que mon entourage valide.
Partir de soi, ça change tout. Une relation détruit aussi fort qu’elle peut sublimer, porte autant qu’elle écrase, selon sa paix intérieure et ce pourquoi on va la chercher.
La référence à regarder : La relation à soi, Jacques Salomé
* César & Rosalie
** Cavalier Seule Juliette Armanet
*** Alexandre Astier
**** La meilleure pote de ma grand-mère qui est un peu ma grand-mère